9 février 2020
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Il serait peut-être temps de s'intéresser à notre épargne…
Ceci est un résumé !
(les français épargnent de plus en plus sur le livret A !)
Mon banquier et le gouvernement, ça les énerve. Parce que je prive l'économie française de ce bon argent. Et l'économie française, elle en a besoin. Je pourrais placer ce fric, l'investir; il servirait à la croissance économique et, me dira mon banquier, il me rapportera plus que le 0,75% du livret A. C'est «win-win».
(…)
Sauf que moi et mes compatriotes dépressifs, on a le souvenir assez précis de la crise financière de 2008 et à l'époque, on était bien contents de ne pas avoir fait comme les Américains et d'avoir gardé nos économies bien à l'abri. Que voulez-vous, on n'a pas confiance. Tellement pas qu'on estime que le nombre de Français qui ont des actions en Bourse est passé de six à trois millions depuis la crise.
(…)
Pour dissuader les Français d'épargner, il y a un moyen: réduire le taux de rémunération. En 2018, celui du livret A a été gelé à 0,75%. À partir de février, il descend à 0,50%.
(…)
(le PER: le plan épargne retraite)
Il est disponible depuis octobre 2019, et il permet d'investir l'argent dans l'économie (et pas de faire comme si l'épargne, c'était la tirelire de mon enfance). Plus précisément, d'après le site service-public.fr, «sauf mention contraire de votre part, la gestion des sommes versées sur le PER se fait suivant le principe de la gestion pilotée. Cela signifie que lorsque le départ en retraite est lointain, l'épargne peut être investie sur des actifs plus risqués et plus rémunérateurs. À l'approche de l'âge de la retraite, l'épargne est progressivement orientée vers des supports moins risqués».
(…)
De quoi nous convaincre d'investir nos économies dans ce système du capitalisme financier qu'il est vraiment merveilleux. Évidemment, la réforme des retraites incite largement à investir son argent dans le PER. «L'épargne retraite doit devenir un produit phare de l'épargne des Français», dixit un communiqué de presse du ministère de l'Économie de juillet 2019.
(…)
Manque de transparence
Prenons votre PEL ou votre livret jeune. Que fait la banque avec cet argent? Vous n'en savez rien, c'est normal: on ne sait pas, on sait simplement, en gros, quelle banque finance le plus d'activités polluantes. Et quand on y pense, c'est fou. On leur confie de l'argent, et on n'a aucune idée de ce qu'ils en font.
(…)
Le livret développement durable, a priori, on se dit qu'il est écologiquement bon. Bah non. Seuls 10% sont utilisés sous forme de crédits d'impôt pour des particuliers qui veulent faire des travaux d'économie d'énergie, le reste est réinvesti dans des PME sans critère écolo ni social.
(…)
En gros, acheter des fruits et légumes de saison, c'est bien, mais si vous laissez votre argent sur un PEL dans une banque lambda, vous financez sans doute d'un côté ce que vous boycottez de l'autre.
(…)
Attention à bien différencier ce qu'ils appellent les «mécanismes de solidarité»: pour la plupart, il s'agit simplement de partager les intérêts et pas de vrai financement solidaire.
Référence : Il serait peut-être temps de s'intéresser à notre épargne
La France périphérique, la diagonale du vide… ou pas ?
Dans La France périphérique, Christophe Guilluy défend plusieurs thèses, certaines déjà énoncées et développées dans son prédécent livre, d’autres nouvelles.
1.La spécialisation des territoires et la relégation de la «France périphérique» La création de richesse se concentre de plus en plus dans le réseau des métropoles les plus dynamiques. Cette spécialisation du territoire a chassé les classes populaires, ouvriers et employés, catégories encore majoritaires dans la population active, hors de celles-ci.
Pour l’auteur, ce vaste ensemble sociologique relégué regroupe un peu plus de 34.000 communes (sur 36.000), soit 60% de la population française, proportion dont les trois quarts appartiennent eux-mêmes aux catégories populaires. C’est cette « France périphérique » qui donne son titre à l’ouvrage.
(…)
Référence : « La France périphérique » de Christophe Guilluy
La diagonale du vide, c’est cette bande de territoire allant du Nord-Est de la France jusqu’au Sud-Ouest en passant par le Massif central, caractérisée par une faible densité démographique et une tendance à la dépopulation.
Cette expression alimente souvent un discours alarmiste, voire catastrophiste, en opposant une France urbaine supposée riche et dynamique à une France rurale abandonnée, en voie d’appauvrissement et de désertification.
Cette opposition est simpliste et le tableau de la diversité territoriale de la France est beaucoup plus complexe et composite. Une étude récente de l’INSEE à partir du dernier recensement le montre à nouveau.
(…)
Référence : Les paradoxes de la «diagonale du vide»
Depuis le travail de Christophe Guilluy sur La France périphérique, et sa grille d’analyse des fractures sociales qui divisent les territoires de la République et surtout depuis le début de l’implacable confirmation de sa vision qu’a apporté le soulèvement des Gilets jaunes, j’ai comme l’impression que les élites n’ont de cesse de vouloir décrédibiliser ces thèses qui — d’ailleurs — mettent tellement à nu leurs stratégies de domination.
(…)
Le premier cercle de l’exclusion
Pour la faire très courte : il n’est pas possible avec des revenus de zones périphériques de s’implanter à moins de 30 min d’une métropole régionale (c’est encore plus vrai pour la capitale). Les conditions demandées pour l’accès à des logements étriqués excluent de fait au moins 50 % de la population (en étant très généreuse). Je ne fais plus la liste des gens — pourtant pourvus de revenus supérieurs à la médiane — qui galèrent à satisfaire les innombrables exigences des agences immobilières et qui se retrouvent à mon âge à devoir… présenter la caution solidaire de leurs parents et autres stupidité dans le genre.
Référence : Exils